Let me bring you songs from the wood :
to make you feel much better than you could know.
Dust you down from tip to toe.
Show you how the garden grows.
Hold you steady as you go.
Join the chorus if you can:
it’ll make of you an honest man.
Let me bring you love from the field:
poppies red and roses filled with summer rain.
To heal the wound and still the pain
that threatens again and again
as you drag down every lover’s lane.
Life’s long celebration’s here.
I’ll toast you all in penny cheer.
Let me bring you all things refined:
galliards and lute songs served in chilling ale.
Greetings well met fellow, hail!
I am the wind to fill your sail.
I am the cross to take your nail:
A singer of these ageless times.
With kitchen prose and gutter rhymes.
Songs from the wood make you feel much better.

I.A. Songs from the wood. 

sur mon chemin, 5-02-19

Musique partout et puis la mer ensuite

Quel week-end ! Vendredi soir, concert de musique ancienne (dont je vous livre un des chants en occitan ancien, composé au XIIe siècle par la première femme compositrice ayant signé sa création (les petits coups de pétard sont les bruits du feu de cheminée qui adoucit la température de la salle) ), par de jeunes gens passionnés ,

le feu qui pète…
l’Ensemble Apotropaïk : harpe, vièle à archet, flûte baroque-chant et luth…

puis, samedi, prise en main d’un violoncelle abandonné et cabossé, et ce n’est pas facile de l’apprivoiser, j’ai même réussi à casser une de ses cordes ! puis le soir concert de musique électronique au festival qui lui est dédié, à Carpentras, ça par pure curiosité… et qui fut décevant, l’obsession du rythme chez les jeunes créateurs à la console qui se sont succédé empêchant littéralement de « décoller » selon moi… mais c’est sans doute une question de culture ? … (J’ai écouté pendant deux heures Bambounou et Onyvaa une jeune femme créatrice de sons)…

Le document figuré le plus ancien ayant trait à l’art musical remonte à quarante mille ans. C’est l’âge attribué aux dessins de la grotte des Trois-frères dans l’Ariège, où se trouve reproduit, pour la première fois, un instrument de musique, l’arc musical. La musique est donc attestée depuis le Paléolithique, puisque selon les chercheurs, il semble que chez les peuples les plus primitifs existe déjà l’idée que le substratum de l’univers est formé par le son : « Toutes les fois que la genèse du monde est décrite avec la précision désirée, un élément acoustique intervient au moment décisif de l’action. À l’instant où un dieu manifeste la volonté de donner naissance à lui-même ou à un autre dieu, de faire apparaître le ciel et la terre, ou l’homme, il émet un son. Il expire, soupire, parle, chante, crie, hurle, tousse, expectore, hoquette, vomit, tonne ou joue d’un instrument de musique. » La source dont jaillit le monde est toujours une source acoustique : « L’abîme primordial est donc un fond de résonance et le son qui en émane doit être considéré comme la première force créatrice, personnifiée dans la plupart des mythologies par les dieux-chantres. La matérialisation de ces dieux (…) sous la forme d’un musicien, d’une caverne dans la roche, ou d’une tête (soit humaine, soit animale) qui crie, n’est évidemment qu’une concession faite au langage plus concret et imagé du mythe. » (Histoire de la musique – Musique antique – Romain Goldron). 

la mer Méditerranée au cap Couronne, source d’où jaillit le monde…10-02-19

Le neuf et beau musée de Nemausus

Regardons de plus près vers les visages antiques maintenant….

Voilà, pour cette visite… et ce qui m’a semblé remarquable. Je n’ai pas mis les photos des objets romans que j’ai prises (une beauté inimaginable après l’austérité romaine), ni celles des taureaux (que Picasso a vu, j’en met ma main au feu), ni encore celles d’un relief en marbre orné de rinceaux d’acanthes peuplés d’oiseaux…. Ce sera pour un autre sujet ! 🙂

Rêve bien

Tasse grecque, musée national de la romanité, Nîmes , 2-02-19

« Beau flambeau d’Aphrodite, ardent Vesper, concède À mon amour, ce soir, ta brillante clarté ! Je m’engage dans un chemin infréquenté Pour rejoindre un ami dans sa hutte au toit bas La lune en ce moment ne nous éclaire pas Je ne vais pas, brigand, cherchant l’obscurité, Prendre au passant sa vie ou le peu qu’il possède. Mais j’aime… Et les amants méritent qu’on les aide. » Bion. III av. J.C.

Pluie du Sud en hiver

Une pluie qui tombe, quand le vent n’est pas au Nord en hiver, ça change tout… comme une sensation exotique qui envahit l’air ; on n’est plus vraiment en France mais pas très loin d’une mer verte comme le jade , gonflée par la tempête, où se baignent des racines épaisses et alanguies comme des corps, d’arbres odorants et toujours verts. Pins, arbousiers, eucalyptus, yeuses, kermès, cyprès… et on se sent des envies d’ailleurs, attirés dans un contre-sens, pour aller vers l’origine où les boues, l’eau, le ciel fusionnent à l’horizon, où l’on pressent que la vie bat son plein comme un filet de petites crevettes grises tiré hors de l’eau. La lumière aussi se fait étrangère, on croit baigner dans un jour gris-jaune vibrant, un jour où l’on ne voit rien vraiment, où l’ombreux semble poisser, jusqu’à l’éclaircie soudaine. Un temps de rizières et de hérons.