Jour sans

Capitaine Hadock

Il y a des jours, comme ces lundis non loin d’élections, où je me rêve justicière (alimenté, ce rêve, par le film Equalizer 2 que j’ai regardé sur netflix hier soir et par les tonnes d’informations toutes aussi calamiteuses les unes que les autres ). Tout comme Denzel Washington je me vois détruisant les tas de salauds qui œuvrent de par le monde. Ces salauds qui choisissent le massacre de l’innocence sous des kilomètres de béton, d' »enrobés » et leurs tonnes de raisons politiques protégeant les bourses, le capital, les banques, les notaires, les agents immobiliers, les industries chimiques et agro-alimentaires et les « BTP » ; entretenant l’injustice et la misère matérielle et visuelle par leurs mensonges quotidiens dont ils nous saturent, dégradant le quotidien vital de la majorité des habitants de la planète, tous règnes compris à l’exception du leur. Oui, je rêve de les anéantir, impunément, un par un ou en tas, contre un mur ou sous un porche, dans un parking , dans la boue. Tout comme Denzel Washington, je les pourfendrais de mes mains armées sans doute, qu’importe. Tout comme lui, je rétablirai le courant interrompu entre Bien ou Mal, Bon ou Mauvais, Juste ou Injuste, Humain ou Inhumain et j’ajouterais ma touche personnelle sur tous les salauds qui défigurent irrémédiablement le monde où je vis pour d’infâmes questions auxquelles ils apportent leurs ignobles réponses sans laisser le choix des alternatives et resserrant chaque jour un peu l’étau. La beauté du monde a un prix et je leurs ferai payer cher, très cher, de leur vie en fait, leurs massacres du vivant pour leurs odieux et sales profits. Leur sang arroserait, dans mon rêve, les murs de ciment qu’ils bâtissent et aux pieds desquels leurs corps lacérés par mes soins s’entasseraient. Allant plus loin et concernant les plus pourris d’entre eux, le supplice du pale, à l’instar de Vlad III l’Empaleur, l’ancêtre des Draculea, semble être le seul moyen de débarrasser la Terre de cette vermine humaine. Vengeance… vengeance les éléphants, les vers de terre, les castors, les mésanges… vengeance la dignité humaine, les lions, les lys, les vallées, les combes, les dormeurs du val. Vengeance les bois et les landes, les banquises, la mer et l’eau des sources, les loups et les ours. Vengeance, les prés, les rainettes et les sauterelles, les lézards et les merles, vengeance la terre, les sols, le sable, les hiboux, les fourmis… et l’air pollué par une poignée, respiré par tout ce qui vit… vengeance les poissons, les dauphins les baleines, vengeance les coraux, les crabes et les goélands, la pluie et les soirées d’été. Vengeance !

2 réflexions au sujet de « Jour sans »

    1. Etrange époque… ou chacun se croit l’artisan de son propre royaume au sens strict. Dans sa chanson « voir un ami pleurer » Brel dit :  » on se croit mèche , on n’est que suif ». Tout le monde semble avoir oublié qu’on ne choisit rien, à part le quotidien de ses gestes, ces gestes, jour après jour, qui massacrent. Hormis cela, les gestes de sa vie, rien ne nous revient, rien ne nous appartient et avec tout il faut partager. Ma colère ne tombe plus.

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