Souvent, lorsqu’on regarde une toile (quel que soit son siècle, son auteur), il arrive d’avoir une impression mitigée et on s’entend penser bof… et on passe, d’autre fois on se sent dépassé, voire pas concerné. Mais si on s’approche, si on laisse aller ses yeux sur les détails du motif peint, si on prend le temps de scruter une portion, couleur, oeil, bouche, arbre que sais-je encore ; si on cherche le mouvement du pinceau, sa taille, si on on regarde la pâte posée ou frottée ou triturée alors, tout un monde extraordinaire apparait et une journée ne suffit pas à la conversation intérieure qui se lie avec la toile… Cette toile, que j’ai photographiée n’est pas spécialement attirante; le visage du ‘ jeune dessinateur vêtu à l’Espagnole’ (c’est son titre) peu gracieux, l’ensemble terne, banal pour une toile du XVIIIes (le siècle de l’ennui)… mais en y regardant de près , je suis restée aimantée par ce détail, cette toile fine froncée autour de la gorge, d’une délicatesse incroyable tant par ses teintes que le rendu du tissu qu’on devine un peu transparent… et en quelques minutes, je me suis sentie face à un chef-d’oeuvre. A défaut d’être un chef-d’oeuvre de collection, reconnu par les historiens d’art et les marchands en tous genres il l’est par la qualité du peintre, qui s’est fait un plaisir extrême (la peinture ne ment pas) à reproduire ici la lumière, la toile et la peau dans une vibrante harmonie… Alors, oui, »tout vient de là et tout s’y dirige », le détail.
C’est si beau un détail.
Tout vient de là et tout s’y dirige.
Souvent, lorsqu’on regarde une toile (quel que soit son siècle, son auteur), il arrive d’avoir une impression mitigée et on s’entend penser bof… et on passe, d’autre fois on se sent dépassé, voire pas concerné. Mais si on s’approche, si on laisse aller ses yeux sur les détails du motif peint, si on prend le temps de scruter une portion, couleur, oeil, bouche, arbre que sais-je encore ; si on cherche le mouvement du pinceau, sa taille, si on on regarde la pâte posée ou frottée ou triturée alors, tout un monde extraordinaire apparait et une journée ne suffit pas à la conversation intérieure qui se lie avec la toile… Cette toile, que j’ai photographiée n’est pas spécialement attirante; le visage du ‘ jeune dessinateur vêtu à l’Espagnole’ (c’est son titre) peu gracieux, l’ensemble terne, banal pour une toile du XVIIIes (le siècle de l’ennui)… mais en y regardant de près , je suis restée aimantée par ce détail, cette toile fine froncée autour de la gorge, d’une délicatesse incroyable tant par ses teintes que le rendu du tissu qu’on devine un peu transparent… et en quelques minutes, je me suis sentie face à un chef-d’oeuvre. A défaut d’être un chef-d’oeuvre de collection, reconnu par les historiens d’art et les marchands en tous genres il l’est par la qualité du peintre, qui s’est fait un plaisir extrême (la peinture ne ment pas) à reproduire ici la lumière, la toile et la peau dans une vibrante harmonie… Alors, oui, »tout vient de là et tout s’y dirige », le détail.