Le silence des plantes en hiver m’inquiète toujours parce que quoi qu’on en pense, elles ne sont pas mortes ni vraiment endormies.
Ce bric à brac de l’hiver est en réalité un reflet de la géométrie du vent. Quand pas un être vivant (homme, bête ) ne s’occupe de placer-déplacer ce qui est sur le sol, dans un lieu sauvage, le vent est le seul à le faire. J’imagine une terre vide de pas, une planète de plantes uniquement. Chaque couche stratigraphique n’emprisonnerait qu’une chose : la place des éléments selon cette géométrie des vents qui est loin d’être aléatoire et hasardeuse.
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« Merci Sophie me cria le corbeau, mais j’ai besoin de partir.
C’était la première fois que j’entendais ces paroles dans cette gorge là. Et ça ne m’a pas plu ce son différent, triste et péremptoire. Il n’appelait personne. Il ne chantait pas. S’en aller simplement, je crois pour toujours.
27.01.19 – Mur de la peste.