Qu’y a -t-il entre le ciel et moi, sinon des branches d’arbres où logent des oiseaux Qu’y a -t-il donc d’autre que cette vie là que je n’aurais jamais arbre ou oiseau et que je m’évertue à saisir sans prendre Les oiseaux m’effraient quand j’y songe becs – griffes – plumes quant aux arbres… Leur immobilité, cet enracinement miroir des branches et tout ces réseaux mystérieux où coule des sèves aux compositions secrètes semblables au sang, ça, tout ce que j’ignore de ces vies m’obsède.
A tous ceux qui me demandent si je regrette d’avoir quitté FB pour Instagram et ce blog, je réponds ceci :
Non, je ne regrette pas ! Je retrouve une façon de réfléchir plus … paisible : il y a moins de bruit, ce bruit de FB, silencieux, qui finit par remplir la tête de toutes ces voix qu’on n’entendra jamais et qui pompe les ressources…
Non, je ne regrette pas de ne plus être reliée directement au ministère de l’Intérieur ni celui des Finances…
Non, je ne regrette pas l’artificiel, le prêt à poster, le formatage formel et l’insinueux informel de FB qui finissait par me rendre inquiète, angoissée parce que je sentais bien que j’étais au milieu de ce qui m’insupporte le plus au monde, surveillance, mensonge et manipulation.
Mais, certaines publications me manquent et je pense souvent à quelques personnes que je ne peux plus saluer. Comme c’est bête tout ça.
Déjà, venant hérissonné L’hiver, de froid environné, S’en va la plaisante verdure De l’été, qui si peu ne dure ; Déjà les arbres tout honteux Il dépouille de leurs cheveux, Et dans la forêt éfeuillée Court mainte feuille éparpillée ; Et déjà Zéphyre mollet, Le mignard et doux ventelet, Craignant la fureur de Borée, S’en est allé ; Vénus dorée Et de nos chants la volupté Ont avecque lui tout quitté : Et le suivent en autres places Phœbus, les Muses et les Grâces, Et les oisillons sautelants Avecque lui s’en vont volants. Nous aussi donc troussons bagage, Quittons la douceur du bocage, Attendant que le printemps doux Ici les ramènera tous, Avec le gracieux Zéphyre Qui de Borée ne craindra l’ire. Allons, Phyllis, mignonnne, allons, Quittons désormais ces vallons, Allons aux villes mieux garnies Passer l’hiver aux compagnies.
Cependant adieu je vous dis, Jardin, l’un de mes paradis. Adieu, fontaine, adieu, rivages, Adieu, de nos bois les ombrages ; Adieu Fresnaie, ore, qui m’es plus chère que ne fut jamais A roi sa maison sourcilleuse D’architecture merveilleuse. Je m’en vais, mais je laisse en toi Mon cœur, meilleure part de moi.
Vauquelin de La Fresnaye – Les Diverses Poésies – 1605 // dessins Daniel Rabel 1578-1637, peintre, graveur, miniaturiste, décorateur et botaniste français.
Peuple grec peuple roi peuple désespéré Tu n’as plus rien à perdre que la liberté Ton amour de la liberté de la justice Et l’infini respect que tu as de toi-même
Peuple roi tu n’es pas menacé de mourir Tu es semblable à ton amour tu es candide Et ton corps et ton cœur ont faim d’éternité Peuple roi tu as cru que le pain t’était dû
Et que l’on te donnait honnêtement des armes Pour sauver ton honneur et rétablir ta loi Peuple désespéré ne te fie qu’à tes armes On t’en a fait la charité fais-en l’espoir
Oppose cet espoir à la lumière noire A la mort sans pardon qui n’a plus pied chez toi Peuple désespéré mais peuple de héros Peuple de meurt-de-faim gourmands de leur patrie
Petit et grand à la mesure de ton temps Peuple grec à jamais maître de tes désirs La chair et l’idéal de la chair conjugués Les désirs naturels la liberté le pain
La liberté pareille à la mer au soleil Le pain pareil aux dieux le pain qui joint les hommes Le bien réel et lumineux plus fort que tout Plus fort que la douleur et que nos ennemis.