Fragment d’univers / paradis sur terre, péché originel 2 –

A bien y regarder, la nature assemble ses pièces de la même façon , où que ce soit.

Ces chênes en fleurs tels la nébuleuse de la Tarentule

la nébuleuse de l’aigle, porte ouverte au bout de mon chemin

Cet amas d’étoiles ou la constellation des fleurs sur une branche d’aubépine,

tout est similaire à mes yeux ébahis… et s’accorde en une harmonique formelle unitaire dont je suis l’incidente partie.

Sur mon chemin dans l’univers, samedi 2-05-20 – collection photographique de l’univers, télescope spatial Hubble.

Cerisaie

Varia – Le soleil s’est déjà levé, il ne fait pas froid. Regardez, ma bonne maman, quels arbres merveilleux ! Mon dieu, l’air pur ! Les étourneaux qui chantent !

Gaev (il ouvre une autre fenêtre) – La cerisaie est toute blanche. Tu n’as pas oublié, Liouba ? Cette longue allée qui va tout droit, tout droit, comme une ceinture tendue, elle brille dans les nuits de lune. Tu te souviens ? Tu n’as pas oublié ?

Lioubov Andreevna (elle regarde la cerisaie par la fenêtre) – Ô mon enfance, ma pureté ! C’est dans cette chambre d’enfants que je dormais, c’est de là que je regardais la cerisaie, le bonheur s’éveillait avec moi, tous les matins, et elle était exactement comme aujourd’hui, rien n’a changé. (Elle rit de joie.) Blanche, toute blanche ! Ô ma cerisaie ! Après l’automne humide et sombre, après les neiges de l’hiver, tu es jeune à nouveau, tu es pleine de bonheur, les anges du ciel ne t’ont pas quittée… Si je pouvais ôter de ma poitrine et de mes épaules cette lourde pierre, si je pouvais oublier mon passé !

Gaev – Oui, et cette cerisaie, on la vendra pour dettes, aussi bizarre que cela puisse paraître…

Lioubov Andreevna – Regardez, notre pauvre maman qui marche dans la cerisaie… en robe blanche ! (Elle rit de joie.) C’est elle.

Gaev – Où ça ?

Varia – Dieu vous pardonne, ma bonne maman.

Lioubov Andreevna – Personne, une vision. A droite, en tournant vers la tonnelle, ce petit arbre blanc qui penche, il ressemble à une femme…

Anton Tchekov – La cerisaie. // Sur mon chemin confiné, 26 mars 2020.

Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

Rimbaud, Sensation // Sur mon chemin, au-dessus d’un champ de blé sans pesticides, les hirondelles. 8-05-19

Voyage en orchidée, suite

Suite de ma poursuite des orchidées : aujourd’hui le massif du Lubéron, du moins un petit morceau, au -dessus de Céreste. Toute la journée s’est passée dans les nuages et les averses paisibles. Tant mieux pour les sols et tous les végétaux en plein boum, et tant mieux pour moi, les chemins, routes et paysages sont vides, si ce n’est comme toujours ici, des Allemands en balade dans leurs voitures très chères et des gars du coin en 4×4, très très affairés à dieu sait quoi.

La belle orchis pourpre est partout…. abondante et joyeuse au milieu de l’orgie de fleurs…

Et puis, dans un endroit où je trouve, printemps après printemps des espèces plutôt magnifiques et rares, je tombe sur cette ophrys mouche (ophrys insectifera) jamais rencontrée par ailleurs … quelle émotion !

Et, en une abondance paradisiaque, la sublime cephalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia) illumine les sous-bois ennuagés et vernis d’eau par ses fleurs blanc pur, dressées…

Pour finir la balade lubéronne dans un sous-bois étoilé d’or, semblable à une nuit d’été…

Voyage en orchidée

Depuis le mois de janvier, dans le périmètre de ma vie, au hasard des chemins où je passe, j’ai pris en photo ces fleurs mythiques, les orchidées sauvages. Longtemps le privilège de ma mère qui les cherchaient par jeu, dans le moindre de leurs retranchements, c’est récemment que je me suis mise, à pas comptés, dans ses traces, pour explorer ce monde fascinant. Printemps après printemps (3 exactement) je découvre, nomme et admire ses étranges compagnes de nos vies aux formes admirables, comme intelligentes.

Orchis géant – barlia robertiana- dès le mois de janvier la première à fleurir, immense et invasive…

« [Odette] tenait à la main un bouquet de catleyas et Swann vit, sous sa fanchon de dentelle, qu’elle avait dans les cheveux des fleurs de cette même orchidée attachées à une aigrette en plumes de cygne. » M.Proust, Du côté de chez Swann.

L’ophrys bécasse – ophrys scolopax -, 18 mai

L’ophrys araignée – ophrys sphegodes-, mars

L’ophrys brun – ophrys fusca-, mars

On estime à 25 000 environ le nombre d’espèce d’orchidées dans le monde, entre 350 et 400 en Europe, 170 en France et 64 dans la zone du Ventoux. Le nom d’orchidée vient du grec Orkis = testicule, en allusion à la forme de tubercule des racines de ces plantes. La connaissance des orchidées s’est développée par tradition orale, dans le cadre de croyances populaires plus ou moins mystérieuses, basées sur certaines pratiques païennes ou médicinales voire culinaires. C’est à la forme de ses tubercules que nous devons des vertus aphrodisiaques à certaines préparations, altérant ou vivifiant la virilité masculine. Cette croyance est encore très vivace en Tunisie. Au Moyen-Orient, le salep, préparation d’un liquide à base de tubercules séchées et pilées est consommé avec délectation, mettant en danger par l’arrachage de plusieurs dizaines de tonnes de tubercules, la conservation des orchidées dans ces régions. Du XVIIe au XIXe s. l’orchidée exotique devient un objet de collection, -non plus pour ses tubercules mâles mais pour sa fleur femme-, un objet de luxe, convoitise des grandes bourgeoisies anglaise et parisienne (cf. le catleya de Proust), ayant pour conséquence le pillage de certaines zones de forêts équatoriales. Depuis plus de 50 ans, les orchidées européennes sortent de l’ombre.

Orchis pyramidal – anacamptis pyramidalis- « commune », mai

l’orchis pourpre – orchis purpurea- « commune » , mai

La menace qui pèse sur les orchidées est directement lié à la disparition de leurs milieux : zones humides, pâtures, landes calcaires, fûtaies mais aussi à l’utilisation des pesticides qui éradiquent les pollinisateurs… bref, un peu à tout ce qui est en cours actuellement chez l’humain : bétonnisation et chimie.

une sous-espèce de l’ophrys araignée – ophrys sphegodes- mars

orchis militaire -orchis militaris- mai

platanthère à deux feuilles – platanthère bifolia- mai

Dactylorhiza (angustata ?) – mai – rare, en danger
Orchis pâle – orchis pallens – mai – très rare et menacée

Je n’aborderai pas la sexualité des orchidées, qui est multiple en fonction des espèces ! Je vais me contenter de continuer d’aller à leur rencontre, au hasard de mes chemins et m’ébahir de leur beauté. Demain, j’ai prévu une sortie vers elles. J’espère qu’elles seront au rendez-vous cette année encore.

Le spectre

Soulève la paupière close Qu’effleure un songe virginal, Je suis le spectre d’une rose Que tu portais hier au bal.

Tu me pris encore emperlée Des pleurs d’argent de l’arrosoir, Et parmi la fête étoilée Tu me promenas tout le soir.

O toi, qui de ma mort fut cause, Sans que tu puisses le chasser, Toutes les nuits mon spectre rose À ton chevet viendra danser.

Mais ne crains rien, je ne réclame Ni messe ni De Profundis; ce léger parfum est mon âme Et j’arrive au Paradis.

Mon destin fut digne d’envie, Et pour avoir un sort si beau Plus d’un aurait donné sa vie, Car sur ton sein j’ai mon tombeau, Et sur l’albâtre où je repose Un poète avec un baiser Écrivit : Ci-gît une rose Que tous les rois vont jalouser.

Le spectre de la rose – Théophile Gauthier // des roses après la pluie de la nuit, chez moi, 9-05-19

Un prologue

J’étais cet enfant cruel et joyeux, qui pourchassait les lézards dans la rocaille brûlante, débusquait les truitelles sous les pierres plates des torrents, encageait grillons et sauterelles, froissait toutes choses entre ses doigts impatients. J’étais cet adolescent gauche, embarrassé de lui-même, qui quêtait le compliment de son père et pour cela s’évertuait à abattre perdreaux et faisans au débouché des haies, lièvres au sortir des chaumes, sangliers et chevreuils dans la paix matinale des sous-bois. Je suis devenu – par mégarde – cet adulte inattentif au monde, portant sur les choses un regard distrait et distant. Puis j’ai appris comme tout un chacun, un matin qui était loin d’être beau, la disparition des abeilles et des papillons et qu’il n’était plus de martres ni d’alouettes. Quelque chose en moi, le petit garçon d’autrefois peut-être, s’est mis alors à sangloter : apeuré, oui, honteux aussi.

Il y a près de deux ans, comme l’une de mes enquêtes m’avait mené en pays de mangroves, sur la côte nord-est de l’île de Bornéo, à mi-chemin des lagons où le corail se meurt et de la forêt tropicale qu’effilochent les plantations de palmiers à huile, je contemplai un univers à l’agonie, un monde à claire-voie dont les surfaces s’étiolaient, de toutes parts livrées aux outrages de l’entaille. Sols perforés, collines tailladées, écorces balafrées – et jusqu’au tégument marin couvert de cicatrices, maculé de sillons graisseux, de la glaire chimique des grands mollusques mécaniques qui rampent sur les océans, absurdement chargés de babioles luminescentes. Et puisqu’il me fallait planter le décorde l’histoire que je m’apprêtais à raconter, je me mis à observer, dans le détail de leurs troncs émaciés et de leurs ramées tourmentées, les grands êtres ligneux qui faisaient front. Comme le pélerin que la vue d’une source rappelle à sa soif, j’éprouvai soudain mon incapacité à décrire au plus près de leur texture, au plus juste de leurs teintes, les frondaisons ajourées. Moi qui avais disserté sur tant de palais jusque dans le détail de leur bossage, la verdure me laissait sans voix. Comment camper en une phrase le galbe d’une palme, l’échancrure d’un branchage ? De quelle façon mot à mot, rester dans le ton d’un buisson ? Le peintre sait bien, lui, qu’une feuille n’est jamais seulement verte, qui use de jaune et de blanc pour rendre l’éclat de la lumière qui s’y prélasse.

Car les mots nous manquent pour dire le plus banal des paysages.Vite à court de phrases, nous sommes incapables de faire le portrait d’une orée. Un pré, déjà, nous met à la peine, que grêlent l’aigremoine, le cirse et l’ancolie. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Au temps de Goethe et de Humboldt, le rêve d’une ‘histoire naturelle’ attentive à tous les êtres, sans restriction ni distinction aucune, s’autorisait des forces combinées de la science et de la littérature pour élever ‘la peinture d’un paysage’ au rang d’un savoir crucial. La galaxie et le lichen, l’homme et le papillon voisinaient alors paisiblement dans un même récit. Aucune créature, aucun phénomène ne possédait sur les autres d’ascendant narratif. Comme les splendeurs les cruautés se valaient. Équitablement audibles, les douleurs appelaient d’unanimes compassions. Ce n’est pas que l’homme comptait peu : c’est que tout comptait infiniment.

Mais à rebours de l’antique savoir des surfaces, pour qui la raison tenait dans un regard, contre la connaissance par assonances, qui se contentait d’effleurer les êtres pour recueillir sur leurs ailes et leurs pétales les lois de leur présence, ont œuvrés ceux qui voulaient à tous prix être profonds, ceux qui désiraient aller au fond des choses, quitte pour cela à les éviscérer. Le parti de l’entaille l’a peu à peu emporté sur l’art du détail, et avec lui la loi des ensembles, qui conduit souvent à ne plus penser que par cheptels. Le temps n’est plus – mais la tendresse a ses saisons – où d’aucuns faisaient promesse et profession de croquer le monde au cas par cas, s’efforçant de saisir les choses dans l’éclat de leur apparition, ourlées de la dentelle de l’instant, à jamais singulièrement belles.

L’un des grands portraitistes de la nature avait posé son chevalet à Bornéo même, à deux pas – quelques centaines de kilomètres – de l’endroit où je me tenais. À écouter Alfred Russel Wallace faire récit de la jungle en chacune de ses aspérités, sans omettre aucune des existences qui la trament, on s’aperçoit que mille mots nous font défaut pour dire nos forêts, et surtout que si nous ne savons plus aimer les êtres naturels, c’est que nous ne savons plus les nommer. Le syrphe, la prêle, le chabot nous sont devenus étrangers. Effrayé déjà par les villes sans verdure, Jean Tardieu écrivait en 1951, au temps où il y avait encore des hannetons, des machaons, et des bouvreuils :

Mais je veux avouer, je veux être présent Je nomme les objets dont je suis l’habitant Ne me refusez pas ma place dans le temps. Car si je me connais je sais ce qui me passe Si je vois ma prison je possède ma vie Si j’entends ma douleur je tiens ma vérité.

À chacun son métier : j’ai suivi le conseil du poète, mais à la manière de l’historien, et me suis mis en quête de cette langue perdue – moins d’ailleurs pour la recouvrer que pour renseigner la chronique de son oubli.

La traque m’a mené plus loin, mais aussi plus près que je ne m’y attendais – de la Prusse du XVIIIe siècle à la France des années 1930, de Goethe à Francis Ponge, des fjords du Spitzberg aux palus du pays picard. Car bien que brisé par le divorce de l’art et de la science, puis réduit en miettes par les chamailleries de leurs rejetons, le rêve de ma description juste et joyeuse du monde n’a jamais pris fin. Hantant les naturalistes, les poètes et quelques philosophes, il a perduré jusque dans les premières décennies du XXe siècle – amenant alors certains à tenter, pour la dernière fois peut-être, de faire le portrait du monde en ses surfaces. Romain Bertrand – Le détail du monde – l’art perdu de la description de la nature. Seuil – 2019

… Je me demande : et si l’image photographique d’aujourd’hui ne faisait pas le lien – post-divorce – entre l’art et la science ? Elle nous permet de faire le portrait du monde et de le partager d’une façon si démocratique que c’est bien la première fois dans l’histoire : Instagram par exemple, pour ne citer que ce réseau des plus emblématiques sur la question. Ne sommes-nous pas nombreux à, vaille que vaille et coûte que coûte, délivrer nos messages d’images photographiques sur l’état de sa surface, comme autant de minutiers du monde ? Beaucoup de choses se perdent et disparaissent, jusqu’à nous-mêmes bientôt très probablement, mais y -aura-t-il jamais eu dans l’histoire de l’humanité autant d’images photographiques partagées et donc vues ? Autant de personnes obnubilées quotidiennement par l’acte photographique ultra technicisé au point d’être connecté au monde en permanence pour le partager sans cesse ? …

Fixation

On dit souvent que la photographie fixe l’éternité. Une photographie pose sur un support matériel -et maintenant aussi virtuel- un regard, par essence éphémère et sans attache, à part la volonté de mémoire de celui qui regarde. Même si on la retouche, la recadre, la remonte, elle n’en demeure pas moins une fixation du temps éternelle, ou l’idée qu’on se fait de l’éternité – elle est une fixation d’éternité. Je suis toujours troublée quand je considère que tout ce que je vois, et donc prends pour argent comptant dans un premier laps de temps, sur une image photographique, une vidéo, un film, est déjà révolu, disparu, absent, voire mort et il me faut alors réorganiser la notion de mon propre temps entre ce que je vois sur l’image et ma réalité. Quelle étrange folie que ce balancement incessant, ce réajustement imparable qui tarde parfois à venir quand on se perd dans l’espace-temps clos d’un film par exemple et qui se solde par un sentiment d’une nostalgie absolue, qui cesse quand on revient à la minute présente. C’est aussi fou à considérer que lorsqu’on me dit que la lumière de tel ou tel objet céleste m’arrive avec le retard lié à la vitesse de la lumière, que, ce que je contemple là, est déjà révolu. (Il doit y avoir aussi une vision inscrite dans le futur, mais comment l’appréhender sans repère ? ) L’image photographique nous fait prendre pour un dieu, un maître du temps, tout comme l’écriture et l’imprimerie ont à leur époque dû repousser les limites de la puissance de la pensée au point de se croire l’égal d’un dieu.

 »…Les valeurs esthétiques en jeu en photographie sont les mêmes que celles de l’art contemporain en général : une exploration consciente et exacerbée des possibilités formelles du médium, la référence au cadre d’une tradition vivante, la recherche sans trêve de l’innovation avec, en contrepoint, un très mince contenu de réalité qui sans cesse se dérobe. Au fond toute la difficulté avec l’image photographique est qu’elle semble  »transparente ». Elle  »semble » nous donner les choses mêmes, alors qu’elle nous donne seulement une relique avec , en supplément, elle-même, en tant qu’image. Les objets semblent pousser à travers elle, mais nous ne voyons jamais, selon le mot de Garry Winogrand, que  »ce à quoi ils ressemblent quand ils sont photographiés ». L’expérience spécifique de regarder une photographie consiste dans ce changement rapide, incessant et même brutal, de référence. C’est quelque chose d’analogue à buter de la tête contre une vitre qu’on n’aurait pas vue, comme dans les photographies de Lee Friedlander. Le regard est contraint de revenir de la chose à ce à quoi elle ressemble quand elle est photographiée, puis à la photographie elle-même et enfin à lui-même comme œil qui regarde. Le contenu est une image, cette image elle-même comme chose, et enfin notre manière de regarder l’image et la chose. L’invention d’un art est en fait celle d’un nouveau type d’objet et d’une forme instable du regard. » Yves Michaud – Formes du regard, Philosophie et photographie. 1995.

L’image photographique a au moins autant d’impact sur la représentation du monde, la représentation de soi-même et l’idée du temps que l’imprimerie qui permet de propager l’écriture – la pensée- à l’infini.

Sans doute l’image photographique telle que nous la vivons, la faisons, la subissons aujourd’hui nous permet-elle de ne pas avoir peur de ce que nous ne maîtrisons pas. Mort, sens, fonction.

J’écris ces lignes aujourd’hui car, pour la première fois à 15h -heure française-, un trou noir a été photographié par tous les plus gros téléscopes terrestres mis en réseau. Pour la première fois nous faisons une image photographique de ce qui par définition, est sans matière et sans lumière, juste détectable à sa périphérie parce qu’à l’intérieur il ne comporte RIEN… Magie ?

En Camargue, réserve intégrale : flamants roses, cigogne, hirondelle, ciel, eau 07-04-19